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Mon voyage à vélo : une indicible initiation ?

En août 2018, je suis partie pendant 20 jours à vélo, j’ai pédalé en tout et pour tout 1225km, depuis Mulhouse jusqu’à Wroclaw, en Pologne, avec une tente pour dormir à la sauvage, un réchaud à bois pour cuisiner et bonne dose de soif de liberté.

Après mon voyage à vélo, on m’a souvent demandé, « alors, comment c’était de partir ? ». Mais c’est maintenant, que je me sens partie. Partie du tumulte ambiant, des néons dans la nuit, des conversations trop courtes ou trop longues, des faux-semblants, des ne fais pas ne dis pas c’est comme ça, partie des conventions, partie des files d’attente, partie des sourires express, des poignées de main sans regard, des devoir être. Étourdie par l’absurde, et son banal bruit.

Je crois plutôt qu’en partant je suis revenue. Revenue à notre mère à tous, revenue à être vivante, accueillie par les bras immenses de la liberté et de la terre. Revenue au vent, revenue à la lune, revenue à la pluie, revenue aux rivières. Revenue à être parfaite incomplète. Revenue à sentir poindre au fond de moi le pouvoir de refuser ce qui ne me ressemble pas.

J’ai dit oui, dans l’ivresse d’une descente à toute vitesse, je me suis dit oui. Et chaque jour passé, a fait grandir en moi la certitude de ne plus être obligée.

Alors, « partir », comme vous dites, c’était faire une longue prière, un serment, un sobre vœu. Celui, peut-être, de n’avoir jamais à revenir. Celui de toucher au plus près ce qui nous ressemble tous, au fond. Celui de rejoindre ce qui me dépasse, de me connecter à ce que j’ai toujours été, une enfant de la terre, les pieds nus, les étoiles au-dessus.

Vous pensiez sans doute que loin de la civilisation, je me sentirais perdue. Sans eau courante, sans électricité, sans toit, sans repères. À pédaler des heures durant sans GPS, à ramasser du bois pour faire cuire un peu de riz à la chaleur d’un feu, abritée par un champ. Mais c’est maintenant que je me sens abandonnée, déconnectée, désorientée. Maintenant, qu’avoir tout dans ce monde moderne me donne l’étonnante sensation de n’avoir plus rien.

Nous sommes tous, autant que nous sommes, destinés à chérir la simplicité de tout ce que nous offre la nature et à la garder, comme un temple, pour la protéger.

Chaque brin d’herbe, chaque caresse du soleil, chaque goutte d’eau évaporée me racontait une histoire millénaire. Et devant les difficultés, chaque parole m’a réconfortée, chaque larme a dilué mes impressions d’impossibilité.

Chaque kilomètre passé m’a rapprochée d’un retour à ma vérité.

Puissiez-vous l’entendre aussi en vous, vous appeler.

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Photo © Tim Mossholder

9 réflexions sur “Mon voyage à vélo : une indicible initiation ?”

  1. Je n’ai jamais vécu d’expérience initiatique de ce genre. Pourtant, cela fait plusieurs semaines qu’autour de moi, la référence à Saint Jacques de Compostelle tourne.

    Je me suis mise à envisager cela. « Partir » pour en fait revenir comme tu l’évoques. Marcher des jours.

    Je ne sais pas si je le réaliserai, mais ton texte donne encore plus de corps à cette idée.

      1. Sans doute oui. Je crois qu’on en ressent tous l’appel à un moment donné, il prend juste des formes différentes et certains l’assouvissent … D’autres pas !

  2. Waouh c’est magnifique. Ton voyage m’avait fait rêver, et là, tes mots aussi.

    Plus de simplicité, plus de vérité, plus de nature. Oui ! Merci pour ton inspiration. <3

    Saint-Jacques de Compostelle est une belle expérience, pour ma part je n'y ai marché que 2 heures (LOL =D) mais j'ai entendu beaucoup de beaux témoignages. Et d'autres… qui refont le chemin année après année en attendant d'avoir trouvé ce qu'ils cherchent… ils ne savent pas vraiment quoi.

  3. Le vélo, je ne pourrais pas. J’aime bien mais je monte déjà pas les faux-plats… par contre, marcher, oui. Compostelle je voudrais, pour commencer par un truc « facile » dans le sens où c’est très connu donc moins terrifiant, balisé, où je ne peux pas me perdre. Pour me rassurer pour la première fois, en fait. Et ensuite je voudrais partir du tout Nord de la France, sur les côtes, et longer les côtes jusqu’en bas ! Et ensuite… je ne sais pas. Mais j’ai du temps, encore !

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